Entre 2008 et 2017, les établissements des Hauts-de-France perdent plus de 46 000 emplois salariés, soit 3,7% de l’emploi total alors que dans le même temps, le nombre d’emplois salariés augmente légèrement en France métropolitaine (+ 0,6%).
Avec 12 000 salariés supplémentaires entre 2008 et 2017, seules les ETI gagnent des emplois dans les Hauts-de-France. Elles bénéficient notamment d’une démographie dynamique, le nombre d’établissements dans cette catégorie augmentant de 20% au cours de la période.
À l’inverse, le nombre d’emplois dans les PME et microentreprises diminue respectivement de 32 000 et 24 000 dans la région en 10 ans. La diminution dans les PME est d’ailleurs la plus élevée de France de province.
Dans les grandes entreprises, seulement 1 500 emplois salariés ont été supprimés dans les Hauts-de-France.
En 10 ans, l’emploi n’a augmenté que dans les zones d’emploi de Lille et d’Arras. À l’inverse, les zones de Calais, Maubeuge, Laon, Saint-Quentin ou la Vallée de la Bresle-Vimeu sont les zones où l’emploi régresse le plus. Avec près de 10 000 emplois salariés de moins, la zone de Roubaix-Tourcoing est celle qui a connu la destruction d’emploi la plus importante au cours de la période. Dans cette zone, non seulement l’industrie recule, mais le secteur tertiaire marchand régresse également, avec de nombreuses destructions d’emplois dans le commerce (– 3 600 emplois).