Une nouvelle étude révèle un paradoxe frappant : alors que 84% des actifs considèrent la reconversion comme une étape normale de leur parcours professionnel, cette transition reste majoritairement vécue comme un projet solitaire. L'enquête met en lumière les obstacles persistants qui freinent ces changements de cap pourtant perçus comme légitimes.
L'âge constitue le principal frein identifié, particulièrement pour les plus de 50 ans dont 53% s'estiment "trop âgés" pour se reconvertir. Les préoccupations financières suivent de près avec 27% des actifs qui redoutent une perte de revenus, tandis que 20% craignent de ne pas retrouver d'emploi. Ces inquiétudes s'amplifient face à la complexité des démarches, jugées trop compliquées par un actif sur cinq.
Du côté des entreprises, l'accompagnement reste défaillant. Les organismes de formation (56%) et les services publics de l'emploi (45%) devancent largement les futurs employeurs comme interlocuteurs privilégiés. Cette situation révèle un traitement au cas par cas par 65% des DRH, qui pointent eux-mêmes le manque de lisibilité des dispositifs existants.
L'étude préconise une approche plus territoriale et coordonnée entre les différents acteurs pour transformer ces parcours individuels en projets collectifs structurés. L'objectif : passer d'une simple superposition de dispositifs à un cadre véritablement partagé et accessible à toutes les générations.
