La loi du 26 juillet 2019 « pour une école de la confiance » instaure le principe de formation obligatoire des 16-18 ans. Cette disposition vise à lutter contre le décrochage scolaire.
Tout jeune âgé de 16 à 18 ans devra, à compter de septembre 2020, être soit :
- en parcours scolaire,
- en apprentissage,
- en emploi,
- en service civique,
- en parcours d’accompagnement,
- ou en parcours d’insertion sociale et professionnelle.
Pour approfondir les modalités de mise en œuvre de cette loi, le Premier ministre a missionné Sylvie Charrière, députée de Seine-Saint-Denis, et Patrick Roger, conseiller municipal et président de la mission locale et de la maison de l’emploi de Strasbourg pour l’élaboration d’un rapport.
Ce rapport a été remis le 13 janvier dernier avec les recommandations suivantes :
- « Lever la borne des 16 ans pour le signalement du décrochage scolaire » afin de ne pas exclure les jeunes de 14 à 15 ans
- Créer un comité local composé de mairies, d’intercommunalités pour renforcer les dynamiques locales et les doter d’une mission de repérage pour les jeunes « perdus de vue »
- « Organiser l’accueil systématique des 16-18 ans dans un parcours de formation en adaptant, si nécessaire, les dispositifs existants (la formation initiale et les structures de retour à l'école/SRE, écoles de la deuxième chance/E2C, établissements pour l'insertion dans l'emploi/Epide, service civique combiné, etc.) »
- Développer des structures de retour à l’école en lien avec les lycées professionnels
- Mobiliser les Greta pour former les jeunes via des financements provenant du Rectorat
- Créer un « fonds Ambition 16-18 ans » pour permettre aux missions locales de financer des actions de remobilisation et pour apporter des aides en nature directement aux jeunes
- « Flécher des moyens suffisants sur des actions de remobilisation en direction des 16-18 ans dans le cadre des pactes régionaux d’investissement dans les compétences »
- Clarifier entre l’État et les Conseils régionaux, les responsabilités de financement à destination de ces jeunes, désormais soumis à une obligation de formation