Les troubles du sommeil et notamment l’insomnie chronique, sont un problème de santé publique et selon les dernières données, touchent près de 20% de la population générale. On estime que l’insomnie chronique sévère concerne 10% de la population. Les conséquences ne sont pas négligeables : dépression, problème de gestion de stress, conséquences cardio-vasculaires (hypertension artérielle), troubles cognitifs et attentionnels, conséquences sociales et professionnelles...
Le sommeil a un rôle de restauration des principales fonctions de l’organisme et répond à des besoins physiologiques, à des contraintes extérieures subies (horaires de travail par exemple) ou voulues (restriction du temps de sommeil pour des activités de loisir).
La définition de l’insomnie a changé depuis peu (ICSD-3, 2014) : il s’agit désormais d’une plainte nocturne, caractérisée par des difficultés d’endormissement, un trouble du maintien de sommeil (éveils intra-sommeil) ou de réveils précoces. La plainte nocturne s’accompagne de dysfonctionnements diurnes (fatigue, irritabilité, troubles attentionnels…) plus ou moins importants mais restant en lien avec le trouble du sommeil. L’insomnie survient néanmoins uniquement dans le cadre de conditions de sommeil adéquates. L’insomnie peut être de court terme ou chronique (durant plus de trois mois).
Cette définition fait abstraction volontairement de toute cause ou conséquence d’insomnie. La notion d’insomnie primaire ou secondaire est abandonnée au profit de la définition d’insomnie avec ou sans comorbidité.
La particularité de l’insomnie est d’être un dysfonctionnement aux confins de différentes spécialités médicales, de la psychiatrie et de la psychologie.
Que les insomnies soient avec ou sans comorbidités, la prise en charge repose sur les modifications comportementales du sujet régies par les processus physiologiques de régulation du sommeil, associées à la prise en charge de la ou des comorbidités. Dans la littérature internationale, en cas d’insomnie persistante, les traitements de type cognitivo-comportemental, ont fait preuve d’une réelle efficacité selon un protocole suivant trois objectifs : contrôle du stimulus, restructuration cognitive et restriction du sommeil.
Les autres troubles du sommeil nécessitent un bilan médical (pathologies organiques) ou psychiatrique (psychopathologies associées) systématiques. La prise en charge des comorbidités est indispensable mais s’accompagne de modifications comportementales adéquates.
La formation Troubles du sommeil vous donnera les éléments de connaissance en physiologie et en pathologie du sommeil vous permettent de mieux faire face à la demande fréquente des individus que vous accompagnez, d’apporter à ceux-ci des premiers éléments de réponse, des conseils, voire les solutions thérapeutiques. Nous vous démontrerons combien des actions éducatives et pédagogiques pertinentes sur le sommeil sont efficaces dans la prévention et la prise en charge de la santé physique et mentale. Notre formation Troubles du sommeil visera enfin à :
connaître les limites de ses interventions en différenciant différents domaines de compétence,
mieux dépister et orienter vers le professionnels requis les patients dont la plainte initiale est l’insomnie et s’engager vers une démarche éthique dont le seul bénéficiaire reste le patient.