La filière de l’électromobilité
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Des opportunités d’emploi dans les Hauts-de-France
Les Hauts-de-France sont la première région de l’industrie automobile en France :
- 56 000 salariés dans le secteur
- 30% de la production française de véhicules automobiles
- 7 sites de construction de 3 constructeurs mondiaux et plus de 550 fournisseurs et sous-traitants
Le secteur automobile se restructure, notamment autour des enjeux d’électromobilité.
4 gigafactories de production de batteries électriques s’implantent dans la région :
- En 2023, implantation de la gigafactory d’Automotive Cells Company à Douvrin (62), avec 2 000 emplois directs envisagés, qui fabriquera les batteries de véhicules électriques pour le groupe PSA ;
- En 2024, implantation de la gigafactory d’Envision AESC dans le Dousaisis Cuincy, Lambres-lez-Douai), avec 1 200 emplois directs envisagés qui fabriquera les batteries de véhicules électriques pour Renault notamment ;
- En 2025, implantation de la gigafactory Verkor dans le Dunkerquois, à Bourbourg (59), avec 1 200 emplois directs créés et 3 000 emplois indirects qui fabriquera les batteries de véhicules électriques pour Renault notamment ;
- En 2026, implantation de la gigafactory Prologium dans le Dunkerquois, à Bourbourg (59), avec 3 000 emplois directs créés d’ici 2030 et 12 000 emplois indirects.
L’électromobilité se structure autour d’une chaine de valeur, incluant également des activités comme le recyclage. Dans le cadre de rev3, la Région Hauts-de-France soutient quatre projets d’acteurs régionaux concernant le réemploi et le recyclage de batteries :
- « Agribat », de Lumiver Sarl, située à Seclin (59), dont l’objectif est de recycler des batteries zinc-air ;
- « Batters », du bureau d’études Weloop, basé à Loos-en-Gohelle (62), dont l’objectif est d’accompagner les acteurs régionaux du secteur des batteries dans la dynamique d’économie circulaire ;
- « Boostbringback », de Neo Eco Developpement, à Hallennes-lez-Haubourdin (59) dont l’objectif est de favoriser la régénération des batteries automobiles usagées en France ;
- « Tonso Bongo » du laboratoire de recherche et de développement TND, à Quesnoy-sur-Deule (59), dont l’objectif est de développer un procédé innovant dédié au recyclage des batteries lithium.
Des besoins de compétences spécifiques et le besoin d’adaptation de l’offre de formation
Un centre de formation dédié aux métiers de la batterie : le battery training center de Douvrin
ACC, l’UIMM, avec le soutien de l’Etat et de la Région Hauts-de-France ont inauguré le ‘Battery Training Center de Douvrin. Il s’agit du premier centre de formation aux nouveaux métiers de la batterie, une première en Europe. La première promotion a débuté le mardi 9 mai 2023.
Les stagiaires demandeurs d’emploi ou salariés en transition sur les territoires des Hauts-de-France peuvent ainsi se former au sein du « Battery Training Center » de Douvrin afin d’évoluer professionnellement. Ils bénéficient d’un cursus de 400 heures leur permettant d’acquérir de nouvelles compétences sur la fabrication des batteries. Ils peuvent ainsi y appréhender leur futur environnement de travail.
Cette plateforme de formation, dont l’activité va progressivement s’accentuer, pourra accueillir jusqu’à 40 stagiaires par session. Au service de l’ensemble des territoires des Hauts-de-France, elle bénéficiera à toutes les entreprises de la filière, notamment les gigafactories.
2 projets retenus dans l’AMI Compétences et métiers d’avenir de France 2030
2 projets ont été sélectionnés dans le cadre de l’AMI Compétences et Métiers d’Avenir de France 2030, afin de soutenir la montée en compétence dans cette filière d’avenir des batteries électriques. Les 2 projets sont :
- Electro’mob, porté par le GIP FCIP de Lille, répondant à la priorité « Batteries » de France 2030 ;
- FODUBLIVE, porté par Envision AESC France SAS, répondant à la priorité « Batteries » de France 2030.
Une étude de l’OPCO 2i pour identifier les besoins en compétence : des pistes pour adapter l’offre de formation aux besoins
L’OPCO 2i a également mené une étude prospective pour proposer un panorama de la chaine de valeur de la filière. Des besoins en compétences spécifiques sont identifiés sur une série de métiers, au sein de cinq branches professionnelles.
L’OPCO 2i identifie ainsi 30 métiers clés pour la filière batteries en France et détermine entre 14 et 58 compétences impactées selon les branches.
Les techniciens des branches Chimie et Métallurgie sont les plus impactés par le développement de la filière. Les besoins en compétences concernent en priorité les habilitations de sécurité, la maintenance, les technologies de procédés industriels et l’électrochimie. Des profils particuliers sont recherchés parmi les opérateurs/techniciens, les ingénieurs (chimie, procédés, sécurité, qualité et maintenance) et les managers responsables.
Afin de promouvoir une offre de formation en adéquation avec les besoins, quatre axes sont identifiés par l’OPCO 2i :
- Concevoir une offre de formation locale, notamment dans les Hauts-de-France, en réfléchissant à l’opportunité de créer une école de la batterie ;
- Proposer une GPEC de la filière
- Dynamiser l’attractivité de la filière
- Former des ingénieurs (via la formation initiale et continue)
Retrouvez l’étude complète et la synthèse
Une mobilisation du Programme régional de formation
Les gigafactories ont des besoins en compétences spécifiques. Elles requièrent la formation de personnes à des titres professionnels de pilotes de ligne de production, de techniciens supérieurs de maintenance, de froid industriel et climatisation, d’outillage, etc.
Des premières formations ont débuté, à l’image de la formation de technicien supérieur en maintenance industrielle portés par le GRETA de Douai et l’AFPI d’Hénin-Beaumont, avec l’accompagnement de la Région et de Pôle Emploi.