Renouvellement urbain et politique de la ville

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Les points clés

  • Renouvellement urbain et transformation des quartiers prioritaires de la ville ;
  • 12 milliards d’euros d’équivalent-subvention au niveau national ;
  • 50 milliards d’euros de travaux au niveau national ;
  • 25 projets NPNRU d’intérêt national en Hauts-de-France ;
  • 32 projets NPNRU d’intérêt régional en Hauts-de-France ;
  • Des opportunités d’emploi directement liées à la réalisation des chantiers ;
  • Des mesures spécifiques pour l’insertion, avec la mise en œuvre des clauses sociales ;
  • De nouvelles opportunités de développement économique dans les territoires.

NPNRU 2014-2024

Le nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU) repose sur une nouvelle approche de l’aménagement des territoires : le passage de la rénovation urbaine au renouvellement urbain de la transformation des quartiers. Le PNRU était focalisé sur des opérations massives de réaménagement des quartiers, notamment à travers la déconstruction destruction d’immeubles dégradés et la reconstruction de nouveaux logements. Dorénavant, le NPNRU mobilise une palette d'outils pour développer l’ensemble des fonctions économiques et sociales des quartiers, en accordant une place centrale aux habitants.

Le NPNRU concerne 216 quartiers d’intérêt national et 264 quartiers d’intérêt régional (parmi les 1514 QPV identifiés), regroupant deux millions d’habitants en métropole et outre-mer. Ces chantiers représentent au niveau national 12 milliards d'euros d'équivalent subvention apportés par l’ANRU, et financés par Action Logement, l'Union Sociale pour l'Habitat et l'Etat. Dans les Hauts-de-France, ce sont 25 projets d’intérêt national et 32 projets d’intérêt régional qui sont concernés.

Plusieurs volets du NPNRU comportent des enjeux d’emploi :

  • Des opportunités d’emploi directement liées à la réalisation des chantiers du NPNRU, qui représentent 12 milliards d’euros de projets subventionnés sur les quartiers retenus, devant générer 50 milliards d’euros d’investissement tous financeurs confondus (collectivités locales et bailleurs sociaux notamment). Le NPNRU devrait mobiliser 240 000 emplois sur toute la France ;
  • Des mesures spécifiques concernant l’insertion, avec une charte nationale précisant les ambitions en matière de clauses sociales d’insertion. Dans le cadre des marchés de l’ANRU, 5% des heures travaillées dans le cadre des opérations financées par l’ANRU sont réservées aux habitants des QPV. De la même manière, 10% des heures travaillées dans le cadre des marchés liés à la gestion urbaine de proximité sont réservées aux habitants des QPV. Au-delà des objectifs quantitatifs, des objectifs plus qualitatifs ont été fixés dans le cadre du NPNRU : l’insertion des femmes ainsi que l’intégration des missions d’ingénierie aux clauses sociales. Des objectifs qualitatifs sont également définis localement, selon les besoins locaux. Pour donner un ordre de comparaison, la première charte du PNRU avait permis de générer 21 millions d’heures de travail réalisées par des personnes éloignées de l’emploi ;
  • Des nouvelles opportunités de formation et d’emploi dans le cadre de l’intégration de démarches comme rev3 et en lien avec la transition écologique des métiers du bâtiment ;
  • L’intégration des enjeux de développement économique des quartiers dans le cadre du NPNRU (retrouvez plus d’information dans le Carnet de l’innovation de l’ANRU dédié à cette thématique).

Pour ce qui est du déroulé opérationnel des projets du NPNRU, une revue de projet doit être réalisée tous les ans par l’EPCI porteur. Il s’agit d’un outil du suivi de l’avancement des projets, de l’atteinte des objectifs fixés par l’ANRU, dont l’insertion fait partie. Cette dimension fait partie des attendus forts lors de ces revues de projet.

Des mesures complémentaires sont également mises en place par les bailleurs sociaux, à l’image de la démarche « 400 locataires vers l’emploi » portée par l’Union Régionale de l’Habitat.

Plus d’information dans l’enquête « Emploi et insertion par l’économique : la contribution des organismes HLM »

Le volet emploi – insertion – formation des contrats de ville

Les contrats de ville sont prolongés jusqu’au 31 décembre 2023. Une nouvelle génération de contrats de ville doit voir le jour d’ici la fin d’année 2023.  Ils ont fait l’objet d’une rénovation en 2019 prenant la forme d’un protocole d’engagements renforcés et réciproques. Un ensemble de mesures pour l’emploi ont ainsi été mis en avant, en lien avec les mesures nationales comme le PIC ou encore l’apprentissage par exemple.

Les enjeux d’emploi et de formation professionnelle sont abordées de différentes manières au sein de la Politique de la ville :

  • La mobilisation du droit commun : il s’agit du moyen d’action privilégié. Les habitants des QPV doivent pouvoir bénéficier des mesures de droit commun des politiques de l’emploi et de la formation professionnelle de manière égale aux restes de la population, et en lien avec les difficultés particulières rencontrées. Certains dispositifs de droit commun ciblent les habitants de QPV comme l’un des publics prioritaires. C’est le cas de dispositifs comme les EPIDE ou les écoles de la 2ème chance. C’est aussi le cas de nouveaux programmes comme les appels à projets nationaux du PIC ou certains volets du Pacte en région Hauts-de-France.
  • En complément, des mesures spécifiques sont adressées aux habitants des QPV. C’est notamment le cas des emplois francs. Depuis le 28 mars 2019, le dispositif des emplois francs est étendu à l’ensemble du territoire des Hauts-de-France. D’autres dispositifs existent comme les Cités de l’emploi.

Retrouvez la liste des quartiers d’intérêt national

Retrouvez la liste des quartiers d’intérêt régional


Vous consultez le dossier : Les grands projets régionaux

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