La génèse du PIC

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Origine du PIC : un programme faisant parti du Grand Plan d’Investissement

Le 4 juillet 2017, le Gouvernement via le Premier ministre Edouard Philippe annonce la création du « Grand Plan d’Investissement » (GPI).

Ce plan vise à investir sur la durée du quinquennat près de 57 milliards d’euros.

Objectif : permettre à la France de relever quatre défis majeurs :

  • la neutralité carbone,
  • l’accès à l’emploi,
  • la compétitivité par l’innovation
  • l’État numérique.

Un de ces défis intitulé « Renforcer les compétences et l’emploi » est donc directement dédié à l’orientation, à la formation et à l’insertion professionnelle. Il se décline en deux axes :

  • « former et accompagner vers l'emploi 2 millions de personnes peu qualifiées, afin d'apporter une réponse concrète au chômage des moins qualifiés, dont le taux de chômage atteint 18 % »,
  • « financer des expérimentations dans l’Éducation nationale et accompagner les transformations du premier cycle universitaire, afin d’améliorer la formation initiale des jeunes, leur orientation au lycée comme à l’université et leur insertion professionnelle ».

13,8 milliards d’euros seront ainsi consacrés à la lutte contre le chômage des actifs les moins qualifiés, ainsi que pour la formation et l’insertion professionnelle des jeunes. La volonté de former un million de jeunes et un million de demandeurs d’emploi peu ou pas qualifiés est affirmée. 52 % de ce budget devrait être déployé dans le cadre de conventions régionales.

 

La conception et le déploiement de ce Plan d’Investissement dans les Compétences (PIC) sont confiés le 7 novembre 2017 à Estelle Sauvat nommée Haut-Commissaire à la Transformation des Compétences. Cette dernière missionne alors le CNEFOP pour outiller les futurs « Pactes régionaux d’investissement dans les compétences ». La phase de mise en œuvre du plan est ensuite confiée le 18 juillet 2018 à Monsieur Jean-Marie Marx, Haut-Commissaire aux compétences et à l’inclusion par l’emploi.

Deux documents sont commandés au Cnefop :

  • la conception d’un guide méthodologique à destination des Crefop, comportant des recommandations « relatives aux modalités d’élaboration, de suivi et d’évaluation des Pactes régionaux dans le cadre d’une concertation quadripartite »,
  • un second document prenant la forme d’un « guide de l’achat de formation de qualité ». Ce dernier doit « mettre en lumière et suggérer des modalités d’achat de la formation, à la fois plus agiles et plus pérennes, et de penser investissements qualité, transformation de l’offre, logique d’amélioration continue et adaptabilité ». Des mises à jour semestrielles devront permettre « de faire des zooms sur certains modes d’achat particulièrement innovants ou sur les bonnes pratiques développées par des acheteurs de la formation ».

 
Les trois axes d'intervention du PIC

« Pour une meilleure anticipation des besoins en compétences et de leurs adaptations au marché du travail, via des parcours de formation personnalisés »

  • Mieux analyser les besoins de compétences pour mieux orienter les politiques de formation et les personnes

La méthodologie de mise en œuvre du PIC se base sur une meilleure prospection des besoins. Pour cela, des investissements seront engagés dans des outils innovants permettant de mieux analyser les besoins en compétences et les perspectives d’emploi des territoires. L’analyse des données de masse permettra d’adapter et de proposer une offre de formation plus efficace répondant aux besoins des entreprises.

  • Financer de nouveaux parcours de formation et d’accompagnement vers l’emploi durable

Les programmes d’investissement devront également favoriser la personnalisation des parcours de formation de par une meilleure orientation des individus et un diagnostic des compétences numériques du bénéficiaire. Si besoin, des actions de renforcement des savoirs de base (lecture, écriture, calcul…) pourront être entreprises.

  • Innover et transformer par l’expérimentation, dans le cadre d’appels à projets

Les organismes de formations occuperont une place centrale du dispositif. Des appels à projets d’expérimentation et d’innovations leurs seront adressés et leur permettront d’accélérer leur transition numérique et de moderniser leur offre. La volonté est également de renforcer les approches non scolaires et d’encourager les apprentissages par le « faire ».

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Publics cibles

Seront ciblés prioritairement au titre du PIC : « les personnes peu ou pas qualifiées (…) les formations de remise à niveau, de maîtrise des savoirs de base, de remobilisation ou d’aide à l’élaboration de projet », mais également :

  • les habitants des quartiers prioritaires de la ville et des zones rurales,
  • les parents isolés,
  • les personnes en situation de handicap.

Par ailleurs, pour faciliter l’entrée en formation des jeunes, le Haut-commissaire à la transformation des compétences souhaite que les jeunes ne soient plus obligés d’être inscrits à Pôle emploi, pour pouvoir bénéficier d'une formation financée ou cofinancée par l’État.

Aux origines du PIC, état des lieux des mutations des emplois et de l’accès à la formation


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