Remobilisation des publics et des entreprises

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La remobilisation des publics et celle de entreprises figurent en tête des difficultés anticipées pour la reprise d'activité

Cette dernière partie de l’enquête a amené les répondants à se projeter dans la perspective d'une reprise d’activité « post-confinement ». Au moment de la réalisation de l’enquête, les conditions de reprise en présentiel n’étaient pas encore connues.

Dans ce contexte, plusieurs inquiétudes s’expriment :

  • La remobilisation des publics apparaît comme la principale difficulté repérée (65%). Sans parler nécessairement de « décrochage » (à l’instar du décrochage scolaire), l’épisode de confinement, en rompant la continuité des parcours de formation et leur fluidité, introduit un risque de « perdre » une partie des publics les plus fragiles, d’accentuer les inégalités entre apprenants.
  • Le deuxième motif d’inquiétude majeur concerne la mobilisation des entreprises (55%). Les établissements de formation anticipent les difficultés liées à la situation économique générale et ses répercussions sur la capacité à trouver des terrains de stage pour leurs apprenants, voire un moindre engagement des entreprises dans les enseignements pratiques.
  • Le troisième sujet d’inquiétude a trait à l’organisation des épreuves ou examens à la fin du confinement ou à la validation des certifications, s’il y a lieu. La tenue des jurys nécessite habituellement une organisation en présentiel, une présence de l’apprenant et des membres du jury dans une « unité de temps et d’espace », voire selon la formation et les modalités d’évaluation, la mobilisation de plateaux techniques. Ces modalités sont remises en question ou nécessitent d’être adaptées au regard des contraintes nouvelles imposées par les exigences de sécurité sanitaire. Avant l’organisation des épreuves et examens, 52% des établissements de formation anticipaient cette difficulté d'organisation, et dans des proportions plus élevées encore lorsque les établissements accueillent des publics de statuts différents (à l’instar de CFA formant à la fois des apprentis formation initiale scolaire ou enseignement supérieur – et des personnes en contrat de professionnalisation formation continue).
  • Enfin, le temps du confinement a perturbé le déroulement des parcours de formation, leur complétude et leur qualité. Une partie des établissements (35%) s'inquiète de leur capacité à mener à bien le parcours pédagogique des apprenants et garantir leur réussite ; ce qui conduit à s’interroger sur la possibilité de prolonger leur durée. L’importance de cette inquiétude en région (écart de 6 points avec le national) est potentiellement à lier avec le poids des formations où le présentiel est requis (nécessaires plateaux techniques par exemple).

info Note de lecture

65% des établissements de formation craignent de rencontrer des difficultés à remobiliser leurs publics dans le cadre de leur reprise totale d’activité.


Vous consultez le dossier : Le maintien à distance de l'activité de formation en Hauts-de-France

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